25/08/2009

SAMEDI 24 OCTOBRE : PARLER L’ARCADIEN / LE SOIR

20h30—23h
Lieu de la soirée :
École supérieure d’art et design
La Platine (nouvelle école)
3 rue Javelin Pagnon, 42000 Saint-Étienne

Arcadia Borderlines (ou la trop-pas utopie)
Film réalisé par Marion Adrian, Stéphane Arnoux, Adil Assim, Thomas Bernard, Simon Collet, Laure Dipoko, Olivier Hensi, Maxime Lefevre, Jordan Madlon, William Nefussi, Grégoire Peinturier, Lucie Penain, Laura Pedot, étudiants de l’Esadse, dans le cadre d’un workshop mené
par Sandy Amerio du 23 mars au 3 avril 2009. Une adaptation libre du texte de Dan Graham, “Arcadia”, (1989). (10’)

Dan Graham
Il reviendra sur son texte “Arcadia” (1989), sur son article, écrit avec Robin Hurst, “Corporate Arcadias” (in : Artforum, No. 22, 1978) ainsi que sur son film Rock my Religion (1982-84), suite à sa projection.

Rock my Religion
(1982-1984) (55’)
Musique originale : Glenn Branca, Sonic Youth. Son : Ian Murray, Wharton Tiers. Narrateurs : Johanna Cypis, Dan Graham. Éditeurs : Matt Danowski, Derek Graham, Ian Murray, Tony Oursler. Produit par Dan Graham et le Moderna Museet.
modérateur : Dean Inkster

Dans Rock my Religion, Dan Graham développe une thèse complexe sur les relations entre la religion, la musique rock et la culture populaire américaine des années 1950 à 70. Graham observe les mutations des croyances et superstitions depuis la fin du XVIIIe siècle et reconstitue une histoire qui commence avec la religion Shaker — créée en Angleterre par Ann Lee, une ouvrière qui croyait à la stricte égalité des sexes devant Dieu — et les premières communautés religieuses qui pratiquaient le déni de soi dans des danses extatiques collectives. Puis il analyse l’émergence de la musique rock comme religion avec la constitution de la figure de l’adolescent-consommateur du milieu des années 1950 vivant dans des zones pavillonnaires américaines, situant le contexte idéologique et sexuel du rock dans l’après seconde guerre mondiale aux États-Unis. La musique et la philosophie de Patti Smith, qui entérina la formule “le rock est religion”, sont les points nodaux du film. Ce collage de textes, d’extraits de films et de performances construit un essai théorique sur les codes idéologiques et les contextes historiques qui informent le phénomène culturel du rock n’roll. Comme l’écrit Stéphanie Moisdon : “Dan Graham crée un langage parallèle entre la famille religieuse et celle ‘non œdipienne’ du rock, entre la société et le star-system, et dénote ainsi nos structures modernes d’aliénation.”