25/08/2009

SAMEDI 24 OCTOBRE : PARLER L’ARCADIEN / L'APRÈS-MIDI

14H-18H : ET ET, AU LIEU DE OU OU, AU LIEU DE NI NI
modérateur : Philippe Roux
Au delà de la dialectique qui oppose une supposée culture dominante à d’hypothétiques multiples contre-cultures, comment circulent les pensées hétérodoxes ? Comment être à la fois dedans et en dehors de l’Arcadie ?

Zahia Rahmani
(écrivain)
Son intervention porte sur la littérature et les arts en général, comme utopie et ambition, comme lieux de la dissonance, du refus de l’ordre et de la contre-écriture. Comment ces derniers deviennent document, archive et lieu d’accueil de ce qui relève d’une existence indigne ou qui ailleurs ne peut se faire entendre. Que ce soit une langue, un homme ou un objet “mineur ou enfoui”. La littérature et les arts seraient les pourvoyeurs d’une “archéologique” à disposition de l’invention et d’une construction collective. En 2008, elle a publié “Le Harki comme spectre ou l’Écriture du déterrement” dans Retours du colonial ? Disculpation et réhabilitation de l’histoire coloniale (éd. Atalante), un texte qui rend compte du travail expérimental qu’elle mène sur les études postcoloniales et ses figures impensées. Elle dirige à l’Institut national d’histoire de l’art un programme de recherche sur “l’art et la mondialisation”.

Jacques-Henri Michot
(écrivain)
Arcadie ou Utopie ?
Jacques-Henri Michot n’écrit pas arcadien. En revanche, le requiert une utopie : celle dont l’Empédocle de Hölderlin a donné une formulation radicale : jeder sei / wie alle — que chacun soit / comme tous. Celle, donc, communiste, de l’égalité. Il parlera de son travail comme de la convocation des encombrements étouffants, des saturations mortifères, des barbaries massives, et de la tentative connexe de déblayer le terrain, de ménager des appels d’air, d’évoquer des pratiques en rupture (amour, art, savoirs, politique à distance de l’État…) – pari, ainsi, de donner au lecteur l’idée (le désir ?) d’œuvrer, avec les moyens de son bord, à faire advenir autre chose – ne fût-ce, dans un “premier” temps, que pour lui-même. Et c’est peut-être dans un tel pari d’écriture que Jacques-Henri Michot verrait clignoter son utopie propre. Lecture sera donnée d’extraits de trois de ses livres : Un ABC de la barbarie (1998), La vingt-trois mille deux cent vingt-septième nuit (2002) et Comme un fracas (2009).

Nathalie Quintane
(écrivain)
Elle lira un texte sur l’Arcadie écrit pour l’occasion selon le principe qui a prévalu à l’écriture de Jeanne Darc, (POL, 1998) ou de Saint-Tropez — Une américaine, (POL 2001) et qui consiste à substituer aux multiples charges — historique, politique, religieuse, romanesque, médiatique, iconique… — encadrant ce mythe, un seul “vêtement” : celui d’une écriture plane, soucieuse du détail négligé (parce que négligeable ou perçu tel).

Francesco Finizio, L'aventure, 2009
photo-montage

17h : pause / 17h30—18h : discussion